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Affichage des articles du septembre, 2017

Stupid Things

Premier long-métrage du réalisateur Amman Abbasi, Stupid Things, bien qu'ayant quelques bons moments, peine parfois à sortir de scènes bruyantes et tumultueuses qui le rendent vite épuisant . Dayveon, 13 ans, vit dans une petite ville en Arkansas. Alors que son frère vient d'être tué, Dayveon est attiré par un gang et souhaite en faire partie, ce qui n'est pas de l'avis de ses proches.  La plongée dans l'Amérique que propose Abbasi avec Stupid Things est au départ un bon point mais très vite, elle se révèle un peu bancale et aurait pu être plus appréciable si le spectateur avait le temps de s'intégrer à cet univers particulier. Là, on entre directement dans la vie de Dayveon et des gangs sans qu'on ait une minute pour souffler et le brouhaha pénible de certaines scènes vient vite à bout de la patience du spectateur.  On a l'impression que Stupid Things n'est pas un film mais un condensé de plusieurs petits films qui résumerait la vie de ...

A Ghost Story - Critique

     C'est le chef-d'oeuvre de la 43ème édition du festival du Cinéma Américain de Deauville justement récompensé par trois prix. Avec sa forme particulière et sa réflexion sur l'existence, la vie et la mort, David Lowery nous emporte dans son histoire de fantôme. A Ghost Story est assurément l'un des meilleurs films de l'année. Un couple décide de déménager mais le mari a un accident de voiture et meurt. Il revient sous la forme d'un fantôme et assiste au passage infatigable du temps dans la maison dans laquelle il habitait avec sa femme. A Ghost Story est un film lent, trop pour certains spectateurs qui ne manqueront pas de souligner leur impatience à fort renforts de soupirs exaspérés mais dont la lenteur permet de savourer chaque plan et chaque détail. Que dire de la séquence de la tarte sinon qu'elle est riche et donne au spectateur cette sensation de vide et de manque qui trouble le personnage féminin incarné par Rooney Mara, venant de perdre s...

Good Time - Critique

      Présenté hors-compétition à Deauville, le nouveau film de Joshua et Ben Safdie Good Time  nous entraîne dans un trip prenant avec un Robert Pattinson méconnaissable qui prouve une nouvelle fois qu'il est un acteur qui assure quelque soit le rôle. Alors qu'ils viennent de faire un braquage, Connie et son frère handicapé Nick, sont poursuivis par la police. Connie parvient à s'enfuir mais Nick se fait arrêter. Au début, Connie cherche un moyen pour payer la caution mais il se tourne très vite vers une autre solution : faire évader son frère mais tout ne se passe pas comme prévu.  L'histoire de Good Time parait simple en apparence mais réserve bien des surprises au spectateur et ne nous laisse pas une minute pour souffler. Un rythme soutenu est gardé tout le long du film et on est pris dans l'action, dans cette histoire qui se déroule sur un temps court, une nuit. On n'est jamais sûr de ce qu'il va se passer et on est donc toujours dans l'atten...

Cérémonie de Clôture - Festival du Cinéma Américain de Deauville

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     Il n'y a pas de moment aussi intense lors d'un festival que la cérémonie de clôture. C'est là où les cœurs palpitent, où l'excitation, l'attente et la tension sont à leur comble, là où on retient notre souffle aussi. C'est samedi dernier, le 9 septembre, que s'est déroulée la clôture du festival du Cinéma Américain de Deauville et la soirée a été riche en émotions. C'est après un bel hommage rendu à Woody Harrelson que les différents prix du festival ont été décernés, en commençant par le prix d'Ornano-Valenti. Le jury présidé par Jean-Guillaume d'Ornano et composé de journalistes anglo-saxons a remis ce prix au film Jeune Femme, premier long-métrage de Léonor Serraille. Le festival ColCoA a été évoqué au cours de cette remise de prix car ce film lauréat ira dans ce festival au printemps prochain. Les remerciements ont été amusants du fait que Léonor Serraille n'avait pas fini son discours à l'heure butoir pour les sous-titres, c...

Conférence de presse Jeff Goldblum - Festival du Cinéma Américain de Deauville

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            Après Laura Dern, le festival du Cinéma Américain de Deauville a rendu hommage à une autre star de la saga Jurassic Park, Jeff Goldblum. Quelques heures avant cet hommage et avant le photocall sur les planches, le comédien s'est prêté au jeu des questions réponses lors d'une conférence de presse un peu brève.  C'est tout sourire et avec un soupçon de malice dans les yeux que Jeff Goldblum fait son entrée dans la salle de conférence de presse sur les terrasses du C.I.D ce dimanche 3 septembre, acclamé par les journalistes, blogueurs et festivaliers présents après plus de vingt minutes de retard sur l'heure prévue. Une conférence de presse qui s'est déroulée dans la joie et la bonne humeur.  La bonne humeur est déjà au rendez-vous ! Pour commencer, l'acteur demande combien de personnes parlent anglais, beaucoup mais beaucoup d'autres non. Il s'excuse de ne pas parler français, explique que sa femme parle français et que c'es...

Mary - Critique

    Après s'être essayé au film de super-héros avec The Amazing Spider-Man 1 et 2, le réalisateur Marc Webb s'essaye à la comédie dramatique avec Mary . Ce choix s'avère judicieux car on tient ici l'un des films les plus humains et l'un des plus appréciables de l'année. Mary Adler, sept ans et incroyablement doué en mathématiques vit avec son oncle Franck. Celui-ci décide de l'inscrire dans une école classique mais la grand-mère de Mary, qui remarque son don pour les mathématiques, a d'autres projets pour elle qui pourraient, à terme, séparer Mary de son oncle.  A la fois pétillant, drôle et sérieux, Mary  a tout les atouts pour plaire au spectateur et le prix du public qu'il a reçu lors du Festival du Cinéma Américain de Deauville le prouve. L'histoire est assez réaliste et le scénario réserve quelques surprises ainsi que quelques bons dialogues. Néanmoins, les problèmes du film viennent du final, qui peut sembler un peu fade vu qu'il...

Comic Con Paris 2017 - Nouvelles annonces

             Après quelques semaines assez calmes, la Comic Con Paris a fait hier matin de nouvelles annonces concernant les invités et le programme de cette troisième édition. Il est donc temps de faire le point sur ce que nous réserve cette convention.  Tout d'abord, revenons sur les premiers invités qui ont été annoncés il y a plusieurs semaines. Don Rosa, Brian Michael Bendis et Tim Sale ont été les tous premiers noms à être donnés. Quelques temps plus tard, on a appris que Rebekah Isaacs, Georges Jeanty, Jim Cheung, Stéphanie Hans et les acteurs Julie Benz et Austin Nichols seraient également présents.  Le 12 septembre, dans la rubrique comics, la présence de Dave Johnson ( Batman Beyond ) a été annoncée et le 13, nous apprenions qu'Emanuela Lupacchino ( Supergirl , Worlds' Finest ) et Matteo Scalera ( Black Science ) seraient là durant les trois jours. Hier, à l'occasion d'une conférence de presse, d'autres invités comic...

Mother ! - Critique

         Il y a des réalisateurs qui nous font vivre des expériences cinématographiques inoubliables, Darren Aronofsky est l'un d'entre eux. Impossible de ne pas garder en mémoire ses films les jours qui suivent leur visionnage et pour ce qui est de Mother !, son dernier film, il y a fort à parier qu'il va rester graver dans les esprits pendant un bon moment.  Un couple vit paisiblement dans une maison au milieu de nulle part lorsqu'un homme puis une femme qui s'avèrent être ensemble arrivent chez eux, dérangeant la tranquillité et la stabilité du couple.  Mother ! est l'occasion de vivre l'expérience cinématographique la plus dérangeante et outrancière qui soit, Aronofsky pousse le bouchon très (trop) loin et livre un film au rythme infernal qui peut soit nous emporter, soit nous agacer. Une séquence en particulier est réservé à un public averti et il vaut mieux avoir le cœur bien accroché.  Mais le travail qui a été fait sur le film e...

Festival du Cinéma Américain de Deauville - Retour sur 10 jours de festivités

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     C'est du 1er au 10 septembre que se tenait la 43ème édition du Festival du Cinéma Américain de Deauville. Au programme : avant-premières, projections de documentaires, conférences de presse, hommages, table ronde, photocalls et, surtout, la compétition qui regroupait 14 films. La joie et la déception ont été au cœur de ce festival : joie de découvrir des films, d'échanger avec des passionnés et de faire quelques photos et déception non pas tellement de la part des films mais de l'organisation du festival en général (j'y reviendrai plus tard). Voici donc, en bref, le récit de mes aventures à Deauville. Vendredi 1er septembre          Jour-J, c'est le grand départ pour Deauville ! Le train censé partir à 8h16 de Nancy a un retard de 40 min, autant vous dire que le voyage commençait bien...Mais j'ai fini par avoir mon train et ça y est, j'étais en route pour l'une des villes cinématographiques de France. Arrivée à Paris vers 10h30, je pre...