Mad Max Fury Road
Mad
Max Fury Road
What a lovely day…voilà ce que l’on se dit lorsque l’on
sort de la séance du nouveau Mad Max,
qui nous rend notre journée plus agréable. Bon revenons quelques instants sur
ce film grandiose qui mérite toute notre attention.
Ce film raconte l’histoire
d’un homme, Max Rockatansky (Tom Hardy), visant à échapper aux War Boys du terrifiant
Immortan Joe (Hugh Keays-Byrne). Il va rencontrer l’impératrice Furiosa
(Charlize Theron), elle aussi cherchant à fuir la Citadelle dirigée par Joe
avec les épouses de ce dernier. Mais Immortan Joe n’est pas du genre à renoncer
et il va tout faire pour retrouver ses femmes.
Tout d’abord on ne peut
s’empêcher de repenser à la magnifique photographie de John Seal. Le film est
une véritable claque visuelle, autant avec les cascades qu’avec cette beauté
qui ressort à chaque plan : on remarque chaque détail, les plans de nuit
ont une touche énigmatique et donnent une certaine douceur qui contraste avec ce
monde de brutes.
Toutefois, la folie
arrive aussi la nuit avec le plan sur Richard Carter alias The Bullet Farmer,
en anglais, quand celui-ci tient dans ses mains deux mitraillettes avec la
musique en arrière qui rappelle un peu un monde à la fois religieux et apocalyptique.
Sinon, les scènes de
jour nous en mettent encore plein la vue, avec de superbes couleurs dans cet
immense désert. La lumière est belle et on a l’impression que la chaleur va
sortir de l’écran. Le réalisateur Georges Miller arrive à capter la lumière du
désert australien de manière impeccable et nous fait voyager à la fois dans l’espace
et dans le temps.
Côté technique, les
mouvements de caméra s’enchaînent avec rythme et fluidité, les
courses-poursuites nous tiennent en haleine, surtout celle qui se déroule
durant la tempête de sable. On reste constamment dans un mouvement et
accompagne, en particulier, les protagonistes du film.
Le plus surprenant dans
Mad Max Fury Road est la place qu’il
accorde aux personnages féminins. En effet, ce n’est pas tellement Max
Rockatansky le personnage principal mais plutôt la dangereuse impératrice
Furiosa, interprétée par une Charlize Theron excellente et assez émouvante à
certains moments. Son personnage incarne la rébellion féminine, tout comme le
groupe de femmes d’Immortan Joe qui n’hésite pas à se servir d’armes à feu,
contrairement aux films d’actions ‘classiques’ où la femme se fait capturer et
écoute tout ce qu’on lui dit. Ici, les personnages féminins ont une véritable
identité et un certain caractère, c’est
assez plaisant à voir et cela donne une certaine originalité au propos.
Bien sûr, Mad Max Fury Road ne pourrait contenter
tout le monde s’il n’y avait pas de personnages masculins. Et Georges Miller
nous livre sur un plateau le gros bras Tom Hardy, qui trace sa route depuis
quelques années et que nous avons pu voir notamment dans The Dark Knight Rises, Inception ou, plus récemment dans Enfant 44. Hardy joue à la perfection l’homme
perdu dans cet immense désert qui cherche à se débarrasser des fantômes qui le
hantent et, plus important, de fuir Immortan Joe. Sa tête de chien battu nous
fait craquer et on s’attache à ce personnage.
Nicholas Hoult en War
Boy cherchant la gloire et sa route vers le Valhalla est attachant dans la
deuxième partie du film. Je ne pourrais en finir avec les personnages sans
parler de l’antagoniste, Immortan Joe, interprété par Hugh Keays-Byrne, déjà
présent dans le premier Mad Max dans
le rôle de Toecutter, le chef de la bande de motards. Ici, son personnage est
plus effrayant d’un point de vue physique et il nous glace le sang. Une
violence émane de Joe et on ne peut qu’être effrayé par lui.
Un petit mot sur les cascadeurs qui font un métier dangereux et qui, pour ceux présents dans Mad Max Fury Road, ont sans doute donné la meilleure performance de leur carrière, Georges Miller ayant eu peu besoin de recourir à des effets spéciaux pour son film. Les cascades sont réalisées avec justesse ; on est impressionné et on reste scotché à son siège.
Mad
Max Fury Road est un pari réussi pour Georges Miller,
qui revient après trente ans d’absence sur le devant de la scène. Les critiques
sont unanimes et il se pourrait que le film se classe parmi les plus grands chefs-d’œuvre,
car il en est un. Présenté à Cannes, Mad
Max Fury Road a de beaux jours devant lui car il est parti avec le plein sur
la route du box-office et n’a pas l’intention de s’arrêter en chemin.
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